Paul Thomas Anderson "PTA"

Filmographie:
-1996: Double Mise avec Phillip Baker Hall, John C.Reilly, Gwyneth Paltrow, Samuel L.Jackson, Phillip Seymour Hoffman...

-1997: Boogie Nights avec Mark Wahlberg, Burt Reynolds, Julianne Moore, Heather Graham, John C.Reilly, Don Cheadle, Phillip Seymour Hoffman, William H.Macy, Luis Guzman...

4.5/5
-1999: Magnolia avec Julianne Moore, Tom Cruise, Phillip Seymour Hoffman, William H.Macy, John C.Reilly, Phillip Baker Hall...

4/5
-2002: Punch Drunk Love avec Adam Sandler, Emily Watson, Phillip Seymour Hoffman, Luiz Guzman...

3.5/5
-2007: There Will Be Blood avec Daniel Day Lewis, Paul Dano, Kevin J.O'Connor...

4.5/5
-2012: The Master avec Joaquin Phoenix, Phillip Seymour Hoffman, Amy Adams, Laura Dern, Jessy Plemons, Kevin J.O'Connor...

4/5
-2015: Inherent Vice avec Joaquin Phoenix, Josh Brolin, Katherine Waterston, Owen Wilson, Benicio Del Toro, Reese Whiterspoon, Jena Malone, Martin Short, Eric Roberts, Michael K.Williams...

4.5/5
-2018 : Phantom Thread avec Daniel Day-Lewis, Lesly Manville, Vicky Krieps, Camilla Rutherford, Richard Graham...
4/5



Top Films de PTA :
1-There Will Be Blood
2-Boogie Night
3-Inherent Vice
4-The Master
5-Phantom Thread
6-Magnolia
7-Punch drunk love

Paul Thomas Anderson est né le 26 Juin 1970 à Studio City (Californie).
Elève turbulent et mauvais, il réalise son premier court métrage alors qu'il est toujours scolarisé en 1988. Il s'agit de Dirk Diggler Story. Construit comme un faux documentaire, ce court métrage raconte l'histoire d'une jeune révélation du cinéma porno, Dirk Diggler. A 23 ans, il se fait renvoyer de la section cinéma de l'Université de New York pour ne pas avoir payé les frais d'admission. Il a garder cet argent pour pouvoir réaliser son nouveau court métrage cette fois ci professionnel, Cigarettes and Coffe. A travers trois histoires à priori distinctes, cinq personnes se croisent dans un café de Las Vegas. Il réalisera, scénarisa et produisit (sauf Hard Eight) tout ses films.
Le succès de son court métrage Cigarette and cofee lui permet de réaliser son premier long métrage Double mise (Sydney ou Hard eight), film noir sortie en 1996, qui n'est d'autre que l'adaptation de se dernier. Au casting on retrouve Philip Baker Hall qui était présent dans le court métrage. Il y aussi John C.Reilly, Gynneth Paltrow, Samuel L.Jackson, Phillip Seymour Hoffman... Il réunit 3 millions pour se projet et mis 2 ans à monter ce film. Pour son premier long métrage, il fut nommé au festival de Cannes de 1996 et le film reçu un très bon accueil. Le film raconte l'histoire d'un homme qui ne peut pas payer l'enterrement de sa mère. Il rencontre un joueur expérimenté qui va lui apprendre à gagner beaucoup d'argent au casino. Dans cet univers, et accompagné de son mentor, il va rencontrer un ami puis tomber amoureux. Paul Thomas Anderson, au fort caractère voulant garder toutes les commandes de ses films, connaîtra de nombreux conflits avec les producteurs de ses films. Sur Double mise un important conflit naîtra entre lui et ses producteurs sur le montage final du film. Au vus du succès du film au festival de Cannes, les producteurs décident de garder son montage. Mais au final la version exploités en salle sera raccourcie et la fin changera.
Grâce au bon accueil reçu pour son premier film, un budget plus important (15 millions) lui est confié pour son deuxième film. Il reprit le script de son court métrage Dirk Diggler Story (comme il a fait pour son premier long métrage), et en fit un long métrage, l'excellent, Boogie Night. Il sortit en France en 1997. Avec ce film il commence a dévoilé son style qui est propre a lui même et qui l'a rendu célèbre. Boogie Nights et son prochain film Magnolia sont des films choraux, aux multiples intrigues. Le thème l'obsédant qui est présent dans énormément de ses films et présent dans Boogie Nights est la relation au sein d'une famille ou d'une communauté. Il dénonce dans Boogie night, les difficultés de communication qu'il a eu avec sa mère qui est ressenti par le personnage principal Dirk Diggler. Ils creusent aussi dans le film la famille de substitution. Attaché à cette valeur de la communauté, il aime tourner avec les mêmes comédiens (On retrouve dans ces films le plus souvent :Philip Baker Hall, Philip Seymour Hoffman, John C.Reilly, Melora Walters, Luis Guzman, William H.Macy, Alfred Molina, Julianne Moore, Joaquin Phoenix...).
Pour son deuxième film, Paul Thomas Anderson qui s'attaque a un très gros projet, fait preuve d'une maîtrise tout à fait impressionnante. C'est un film ambitieux dans le sens où il raconte à la fois une époque (1977- 1984), un business et des destinées personnelles. ll ne met pas qu'en scène Dirk Diggler (Mark Wahlberg) mais une panoplie de personnage tous parfaitement détaillé, maîtriser et réussit a se que le spectateur s'intéresse a tous. Ceci permet aussi de donner une vision globale de la communauté pornographe. Il fait preuve d'une mise en scène impressionnante, qui permet de passer de chaque personnage sans jamais être dans la confusion et s'en même s'en rendre compte. Le plan séquence de trois minutes de la scène d'ouverture se déroulant dans le night club est tout simplement culte. Et ce n'est pas la seule. Tout le film regorge de scène tout a fait phénoménale (comme celle comprenant William H.Macy, les scènes de tournages ou encore la scène où apparaît Alfred Molina). La bande son est elle aussi géniale. On est complètement happé par l'ambiance des année 80 parfaitement retranscrites grâce aussi à une photographie parfaite. Le film dure 2h38 mais passe a une vitesse folle grâce a un scénario Scorsesien dynamique mélangeant humour et dramatique. D'ailleurs le film regorge de référence du cinéma de Martin Scorsese. Le seul point négatif est sans doute une fin un peu facile malgré un dernier plan réellement hilarant. Le film fut nommé trois fois aux oscars dans les catégorie de meilleur second rôle pour Burt Reynolds ainsi que pour Julianne Moore et de meilleur scénario pour Paul Thomas Anderson. Le film ressortit bredouille de la cérémonie malheureusement. Certaines critiques furent (très très) sévère qui l'accusa à tort de plagiat et de prétention. D'autres furent beaucoup plus justes en voyant que Paul Thomas Anderson est un futur grand cinéaste. Et ils n'auront pas tort ! Boogie Nights est le début d'une grande filmographie surprenante pour PTA. Il réalise Boogie Nights, jeune, à 27 ans et montre a son jeune age, son talent et sa maturité.
Il revient en 1999 avec Magnolia, un film encore plus ambitieux. Le nom du film portant le nom de la fleur magnolia, est expliqué par le nombre de personnage dans ce récit qui est de neuf autant que le nombre de pétale que possède cette fleur. Magnolia est aussi le nom d'un boulevard de San Fernando, à l'endroit où se déroule l'une des scènes les plus surprenante du film. Centrés sur un grand nombres de personnage, il réussi à la perfection à nous intéressé à chacun d'eux sans jamais nous perdre. Comme il réussit d'ailleurs avec Boogie Nights. Il traite le destin d'une façon incroyable et captivante en ajoutant dans le film des éléments fantastiques qui marquera les esprits pour longtemps. Magnolia est un film sur la tristesse et le deuil, sur l'amertume de la vie, sur les enfants maltraités et les adultes qui s'autodétruisent.
En 2002, Il réalise un film plutôt mineur dans sa filmographie mais qui marque le changement habituel de ses films, en réalisant un film se concentrant sur un seul personnage Punch Drunk Love. Une comédie romantique racontant la vie de Barry Egan, un trentenaire timide et complexé, qui passe le plus clair de son temps à collectionner les bons d'achat d'une marque de gâteaux. Depuis sa plus tendre enfance, il est accaparé par ses sept harpies de sœurs, si bien qu'il n'a jamais eu le temps de faire sa vie, ni de tomber amoureux. Jusqu'au jour où l'une d'entre elles lui organise un rendez-vous avec une troublante jeune femme se nommant Lena Leonard... Punch Drunk Love met en scène les habitués Philip Seymour Hoffman, Luiz Guzman mais met en premier plan deux acteurs dont ces la seule fois qu'ils seront utilisés par le réalisateur américain et qui se débrouille parfaitement bien : Adam Sandler et Emily Watson. Le film restant plutôt simple dans son propos, Paul Thomas Anderson fait preuve d'une mise en scène étonnante troublante et impressionnante, nous provoquant la sensation suffocante du personnage joué par Adam Sandler. Cette mise en scène ingénieuse sera récompensé par le prix de la mise en scène au festival de Cannes.
Après 5 ans d'absence il réalise, considéré comme beaucoup pour un chefs d'oeuvre, There Will Be Blood. Il réalise un drame psychologique complexe tiré du roman Pétrole ! Écrit par Upton Sinclair en 1927. Le film traite des thèmes du pétroles, de la religion et comme beaucoup dans ses films de la famille. Le film raconte l'épopée âpre de Daniel Plainview un prospecteur de pétrole qui va sombrer son âme dans la noirceur du pétrole. Un portrait noir d'un personnage d'un charisme impressionnant, joué par un Daniel-Day Lewis qui remportera l'oscar du meilleur acteur. (Le film remportera aussi l'oscar de la meilleure photographie). Encore plus qu'un oscar, sa performance est l'une des plus impressionnante de l'histoire. Il est totalement habité par son rôle. Avec There Will Be Blood « «PTA » réussi à créer un portrait d'un personnage d'une froideur, un film d'une élégance sans nom. Il nous plonge dans l'âme et la psychologie de ce personnage. Et que dire d'une scène finale tout simplement magnifique et d'un certain décalage. Le film est d'une grande perfection et mérite la qualification de « Chefs d'oeuvre du septième arts ».
Après cette énorme réussite, il revient à la réalisation en 2012 avec un film une nouvelle fois unique, The Master. Malheureusement le film fut un grand échec commercial. Il n'a pas réussi à amortir le budget de sa production. Les critiques de la presse fut plutôt positive, mais divisera les spectateurs. C'est un film surprenant racontant l'histoire de Freddie, un vétéran, qui revient en Californie après s'être battu dans le Pacifique. Alcoolique, il distille sa propre gnôle et contient difficilement la violence qu'il a en lui... Quand Freddie rencontre Lancaster Dodd - « le Maître », charismatique meneur d'un mouvement nommé la Cause, il tombe rapidement sous sa coupe... On peut saluer avant tout les performances sensationnelles de ses deux acteurs principaux : Joaquin Phoenix et Phillip Seymour Hoffman qui fut d'ailleurs tout deux nominé aux oscars ainsi que Amy Adams. La relation entre ces deux personnages est intime et puissante. The Master est un portrait d'une secte, en particulier celle de la scientologie qui recevra pas mal de reproches de celle-ci. The Master n'est pas que ceci. Il met en scène deux personnages différents, opposés qui s'attirent et qui s'envie l'un à l'autre. Chaque plan, chaque mouvement de caméras est calculé au millimètre, est fera de The Master un film d'une grande beauté, mais qui a aussi une grande profondeur.
Et on retrouve ce style de réalisation dans son dernier film en date, Inherent Vice. Malheureusement, celui-ci est le film de PTA qui reçu le plus d'avis mitigé. Et pourtant il est remplit de qualité et promet de devenir culte, tout autant que ses personnages joué par l'immense Joaquin Phoenix (déjà énorme dans The Master), Le Doc, et celui de Josh Brolin. Paul Thomas Anderson réussit l'immense tache de réalisé la première adaptation d'un roman de l'intrigant Thomas Pynchon Vice Cahé. Il réalise une nouvelle fois une oeuvre unique et très personnelle. Il met en scène, tout comme dans The Master, un personnage en pleine errance, cette fois ci bouffés par la drogue. L'ex-petite amie du détective privé Doc Sportello surgit un beau jour, en lui racontant qu'elle est tombée amoureuse d'un promoteur immobilier milliardaire : elle craint que l'épouse de ce dernier et son amant ne conspirent tous les deux pour faire interner le milliardaire... Mais ce n'est pas si simple...C'est la toute fin des psychédéliques années 60, et la paranoïa règne en maître. PTA nous livre un film de toute beauté dont chaque plan sont d'une harmonie folle. On est complètement happés dans cette reconstitution des années 60. Il raconte en quelques sortes une histoire amour originale. L'ambiance est hallucinante, avec des scènes bouleversante et magnifique qui ne peu laissé de marbre. Un film en même temps poétique et jouissif. On est totalement emporter par ce délire qu'est Inherent Vice. Malheureusement, le film n'a pas convaincue tout le monde.
Paul Thomas Anderson est tout de même un très grand réalisateur. C'est un auteur unique qui garde toute les commande de ses réalisations. Il écrivit d'ailleurs tout les scénarios de ces films. Il apporte sa patte dans tous ses films et fait preuve d'une grande maturités des ses premières réalisation. Ses obsession sont la vie en collectivités, la famille ou encore l'errance d'un homme. C'est un virtuose avec sa caméra et il est l'un des plus important de sa génération.